La saga de ma main cassée : une rupture de boutique indésirable

Bon, ce blog est un peu différent de mes articles habituels. Aujourd'hui, je me lance dans une histoire personnelle, genre « tomber sur le visage au zoo et se casser un doigt ». Eh oui, c'est vraiment arrivé.
Début novembre, j'ai vécu un moment un peu désagréable au zoo de Toronto (j'aurais aimé avoir une histoire plus cool, mais non, juste une bonne vieille chute). Je me suis cassé l'auriculaire de la main gauche, juste en dessous de l'articulation.


Après un passage aux urgences, où ils ont essayé de le réaligner, j'ai été mis dans un demi-plâtre pendant cinq semaines.

Fait amusant que j'ai appris à mes dépens : l'auriculaire et l'annulaire partagent des ligaments et des tendons. Ainsi, lorsque l'un tombe, l'autre suit le mouvement. Ma blessure n'a donc pas touché qu'un seul doigt, mais deux.
Pour la plupart des gens, un petit doigt cassé n'est pas forcément un problème. Certes, c'est embêtant, mais on peut toujours écrire, cuisiner ou même conduire d'une seule main. Mais pour un bijoutier ? Pas tant que ça. Mon travail requiert mes deux mains. J'en ai besoin pour sertir des pierres, souder, tailler des bagues, tenir des outils, préparer des expositions, etc. Alors, me casser un doigt n'était pas seulement un désagrément : cela a mis un terme brutal à ma période la plus chargée (bonjour la ruée de Noël !).

Même des tâches simples, comme dresser une table au marché, sont devenues difficiles. Je ne pouvais plus tenir correctement mes boucles d'oreilles ou mes pierres, car ma main ne les entourait pas. Et même si j'ai eu la chance de ne pas avoir eu besoin d'opération, mon doigt est encore un peu tordu. Cela ne m'empêche pas complètement de travailler, mais c'est une sensation étrange quand ma main ne tient plus à plat.
Franchement ? J'aurais préféré me casser la jambe. Au moins, mes mains fonctionneraient encore !

Actuellement, j'ai retrouvé environ 65 % de mobilité. Les progrès sont lents, mais ils sont là !
Je vais chez le kiné deux fois par semaine et je dois repousser mes limites pour retrouver l'usage complet de ma main. Ce n'est pas idéal, et je ne peux toujours pas faire des choses comme sculpter de la cire pendant plus d'une heure ou fondre des lingots sans ressentir de douleur, mais je m'adapte.



Exemple de main viking sans traitement : Source de l'image – Wikipédia
Alors pourquoi je partage ça ? Parce que c'est incroyable comme un petit accident aussi banal que se casser le petit doigt peut bouleverser une vie. Ça m'a obligé à ralentir, à réévaluer ma façon de travailler et à demander de l'aide. Ça m'a aussi rappelé qu'il fallait que je prenne mieux soin de moi.
Je tiens avant tout à remercier chaleureusement ma famille et mes amis qui m'ont soutenu quand j'en avais besoin (ah !). Que ce soit pour préparer les spectacles, aider à la préparation des commandes ou simplement prendre des nouvelles, vous avez fait une énorme différence. Je suis tellement reconnaissante pour tout le soutien apporté pendant ce détour inattendu.
Voici à la guérison, à l'apprentissage et à la capacité de rester debout la prochaine fois que je visiterai le zoo !
Merci d'avoir lu,