Des ventes locales aux escroqueries de niche : refonte de ma stratégie événementielle
J'ai récemment réalisé que beaucoup de gens ne savent pas vraiment comment j'ai commencé à organiser des spectacles et des événements. Et la meilleure façon de tout expliquer… c'est de vous raconter comment j'ai commencé à organiser des spectacles et des événements !
Mon tout premier événement en personne a été le Salon des métiers d'art de Verdun, à l'Auditorium de Verdun, en 2001. C'était un petit salon bien organisé, organisé directement sur la patinoire et géré par la communauté artisanale locale pour mettre en valeur le savoir-faire artisanal. Ce n'était pas un événement d'envergure, mais c'était un excellent moyen de tester les tendances, de voir ce que les gens appréciaient et s'ils étaient intéressés par mes créations.
Entre 2001 et 2003, j'ai aussi participé à quelques petites foires artisanales dans des églises. Malheureusement, ce n'était pas le lieu idéal pour moi… mais bon, il faut bien commencer quelque part, non ?
En 2003, j'ai participé au Salon des pierres précieuses et minéraux de Montréal, organisé par le club de gemmes local. J'ai fini par y participer chaque année jusqu'à récemment. Avec le temps, l'événement est devenu trop grand pour moi, mais il valait toujours la peine d'y participer chaque année. J'y ai noué de nombreux liens fidèles : beaucoup de gens venaient me voir, et j'avais toujours hâte de les revoir.
De 2003 à 2009, j'occupais un emploi à temps plein, six jours par semaine, ce qui me limitait à environ deux expositions par an. Malgré cela, je continuais à expérimenter de nouvelles idées et à essayer de déterminer les marchés qui me convenaient le mieux. Pendant cette période, j'ai également suivi des cours de démarrage de petites entreprises offerts par Services d'emploi jeunesse (YES Montréal), ce qui m'a finalement conduit à demander une bourse de démarrage au CLD Verdun.
En 2009, j'ai quitté mon emploi pour des raisons de santé, mais cela m'a permis de réfléchir sérieusement à ce que je voulais faire de ma vie et de ma carrière. Le CLD Verdun m'a aidée à élaborer un plan d'affaires solide, ce qui m'a vraiment forcée à réfléchir à la façon dont je voulais vraiment gagner ma vie en tant que bijoutière.
Une grande prise de conscience ? Je ne voulais plus continuer à tout balancer en espérant que ça marche. Je devais me concentrer sur ce qui était viable, où se trouvait mon public et comment tester le marché pour trouver mes clients idéaux.
En 2010, j'ai commencé à participer à des événements plus diversifiés. J'ai vendu à la vente trottoir de Wellington pendant quelques années, ainsi qu'au Salon de la Passion Médiévale, au Festival Médiéval de Saint-Colomban et à diverses petites foires artisanales et médiévales de Montréal.

Le Dragon Argenté à la Foire artisanale de Verdun en 2011

Le Dragon Argenté au Salon des gemmes et minéraux de Montréal 2012

Le Dragon Argenté à la Vente Trottoir Wellington (Verdun) en 2013

Le Dragon Argenté à la Coopérative du Marché McGill
De 2010 à 2019, j'ai été vendeur lors d'un petit festival païen appelé Kaleidoscope Gathering à Golden Lake, en Ontario. J'ai également participé à quelques autres petits événements païens durant cette période, mais j'ai constaté que les déplacements longue distance pour des spectacles plus modestes n'étaient pas viables à long terme.

Au Kaleidoscope Gathering 2010 avec Isa et Paul
J'avais même un permis d'artisan pour vendre directement sur la rue Sainte-Catherine, au centre-ville de Montréal. J'avais un petit espace de 1,45 m sur 1,45 m pour exposer mon travail sur le trottoir. C'était un endroit agréable pour commencer, mais les heures étaient longues et les revenus ne le justifiaient pas. Après quatre ans, j'ai abandonné mon permis pour explorer d'autres possibilités.
Puis, en 2011, tout a changé : j’ai été « entraîné » à participer à mon premier Comiccon de Montréal. C’était mon premier événement geek d’envergure, et cela a marqué le début d’un tout nouveau chapitre pour mon entreprise. Ce seul événement m’a propulsé sur la voie de la création de bijoux geek et high-fantasy pour des fans comme moi ! Cela m’a mené à participer à Otakuthon (le plus grand festival d’anime du Québec), puis à Nadeshicon (un festival culturel japonais organisé par l’Université Laval à Québec).
En 2013, j'ai participé à ma toute première convention furry, Furnal Equinox, et la même année, j'étais à WTFur? à Montréal. Plus tard, j'ai même participé à Anthrocon à Pittsburgh de 2015 à 2018.

Le Dragon Argenté à l'Equinoxe du Furnal 2013

Équinoxe de Furnal 2013

Comiccon d'Ottawa 2013

Le Dragon Argenté à Nadeahicon 2014

Le Dragon Argenté à Anthrocon 2015

Le Dragon Argenté à Edmonton Comic Expo 2016

Le Dragon Argenté à CanFURence 2016
J'ai aussi testé quelques salons américains ; ma double nationalité me permet de travailler légalement aux États-Unis. J'ai participé à des événements comme la Fan Expo de Philadelphie, l'AnimeNEXT à Atlantic City et l'UBCon à Buffalo, dans l'État de New York. Ces salons étaient certes intéressants, mais le coût du transport de mon matériel de l'autre côté de la frontière, plus les frais de transport, d'hébergement et toute la paperasse… oui, ça a fait une différence. Alors, même si les conventions américaines me manquent, je dois peser le pour et le contre.
Au fil des ans, j'ai participé à des salons qui ont connu un franc succès, d'autres un succès modéré, et d'autres qui n'en valaient tout simplement pas la peine financièrement. J'ai essayé le Salon des gemmes et minéraux de Toronto, Arts on the Waterfront à Colborne, en Ontario, et d'autres petits événements amusants, mais qui ne rapportaient pas grand-chose.

Le Dragon Argenté au Toronto Gem Show
Et puis il y a eu les catastrophes totales. En 2016, je suis allé à Niagara Falls pour une convention appelée Fan World. Elle devait s'étendre de part et d'autre de la frontière canado-américaine, avec des exposants et des invités des deux côtés. Du côté américain, tous les invités et une foule immense étaient présents, tandis que du côté canadien (où j'étais) il y avait peut-être 400 personnes sur trois jours. La salle des exposants ressemblait à une ville fantôme. Honnêtement, je pense que la seule raison pour laquelle certains s'y sont promenés, c'était à cause d'un point d'accès Pokémon Go dans la salle ! Je n'ai même pas eu de quoi payer mon hôtel, sans parler des frais de déplacement et de table. Certains d'entre nous, les exposants, l'appellent encore en plaisantant « La Convention dont on ne prononcera pas le nom ».
Malgré tout, tous ces essais et erreurs en ont valu la peine. Ces 15 dernières années, j'ai beaucoup appris, notamment sur l'importance de prendre le temps de réfléchir à sa destination, à ce qui fonctionne et à son marché cible. Honnêtement, si vous m'aviez dit en 2010 que je gagnerais ma vie en vendant dans des conventions geeks, je vous aurais pris pour un fou. Mais me voilà, et j'adore ça !
Merci d'avoir lu,